La Floride : l’Eldorado des acheteurs canadiens
Date de publication : 18 nov. 10 09:01:00
Les Canadiens restent les plus grands acheteurs de propriétés aux États-Unis. Inutile de dire qu’ils sont surtout actifs en Floride.
Par Michel Lemieux
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Cela est facile à comprendre puisque l’état du sud connaît sa pire crise depuis la grande dépression.
Cette situation se traduit par l’abandon des propriétés par leurs occupants, incapables d’honorer leurs paiements hypothécaires.
Et les prévisions ne sont pas encourageantes puisque le taux de chômage de la Floride frôle toujours les 12 pour cent. Cet état reste l’un des plus affectés de tous les États-Unis.
Rien à voir par exemple avec l’état de Washington, la capitale nationale et l’Oklahoma où tout roule à plein régime.
Le taux de chômage de ces deux états dépasse à peine la moitié de celui de la Floride.
Le fric canadien
Les Canadiens restent, pour une troisième année consécutive, les plus importants acheteurs d’immobilier américain.
L’association américaine des courtiers immobiliers indique que parmi 53 pays recensés, le Canada vient au premier rang avec 23 pour cent des acquisitions par des intérêts étrangers.
Les acheteurs viennent surtout de Toronto et Montréal.
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Le principal facteur qui amène les Canadiens à acheter aux États-Unis est bien sûr la chute du coût des propriétés mais aussi la baisse du dollar américain face à toutes les devises étrangères.
Début novembre, le huard a dépassé la monnaie américaine de deux petits centimes.
Les Mexicains, la Britanniques, les Chinois et les Japonais suivent comme les plus grands acheteurs internationaux de l’immobilier aux États-Unis.
Il est évident que tous ces investisseurs estiment qu’en termes de placement, ils ne pourraient faire mieux en achetant une propriété dans leur propre pays ou en cherchant un rendement dans une institution financière quelconque dans le monde.
Après la Floride, ces étrangers investissent surtout en Californie, en Arizona et au Texas.
Actuellement ces spéculateurs ne possèdent que 4,6 pour cent des propriétés du marché résidentiel aux États-Unis.
Toutefois, si le coût d’acquisition reste au niveau actuel ou chute encore, il est évident que les étrangers dépenseront davantage dans ce secteur.